**Tricherie académique et intelligence artificielle : un défi croissant pour les universités britanniques**

L’essor des technologies numériques, notamment l’intelligence artificielle (IA) générative, a bouleversé le paysage académique, suscitant des préoccupations croissantes concernant la tricherie parmi les étudiants. Une récente enquête menée par la plateforme AIPRM, spécialisée dans l’optimisation des interactions avec des modèles d’IA, a mis en lumière l’ampleur de ce phénomène au Royaume-Uni. Alors que 86 % des étudiants reconnaissent utiliser la GenAI dans leurs études, plus de la moitié le fait chaque semaine, souvent pour produire du contenu sans attribution, une nouvelle forme de tricherie.

L’enquête a révélé que plus de 82 % des universités britanniques ont enquêté sur des cas d’utilisation abusive de l’IA. Birmingham City University se distingue par le nombre impressionnant de 402 cas de tricherie liés à l’IA au cours des deux dernières années, suivie de près par l’Université de Leeds Beckett avec 395 sanctions. D’autres établissements tels que Coventry et Robert Gordon rapportent également des chiffres significatifs, tandis que certaines universités prestigieuses, comme Cambridge, n’ont signalé aucune infraction.

Les défis pour les enseignants sont considérables. Bien que des logiciels de détection de plagiat existent, identifier le contenu généré par l’IA, surtout lorsqu’il a été modifié par les étudiants, demeure complexe. Cela a poussé certaines institutions à restreindre l’utilisation d’outils comme ChatGPT.

Christopher Cemper, fondateur d’AIPRM, souligne l’importance de l’utilisation éthique de l’IA dans le cadre universitaire. Il encourage les étudiants à considérer l’IA comme un outil d’assistance, et non comme un substitut à leur propre travail. Selon lui, l’IA peut enrichir les compétences académiques en aidant à la recherche et à la structuration des idées, mais elle ne doit pas remplacer l’effort individuel.

Face à cette situation, les universités doivent s’adapter et mettre en place des stratégies pour sensibiliser les étudiants aux enjeux de l’intégrité académique tout en intégrant l’IA de manière constructive dans le processus d’apprentissage.