**L’IA au cœur du développement logiciel : Révolution ou défi ?**
Une étude conjointe réalisée par OutSystems et KPMG met en lumière l’adoption croissante de l’intelligence artificielle (IA) dans le développement logiciel, signalant une transformation significative des processus et des rôles des développeurs. Selon l’enquête, 75 % des responsables informatiques estiment que l’IA et l’automatisation pourraient réduire de moitié le temps de développement, promettant ainsi des gains de productivité sans précédent.
Au cours des cinq dernières années, 84 % des répondants ont intégré l’IA dans leurs cycles de développement, avec une prédominance dans les entreprises de services informatiques. Les secteurs des services financiers, de l’assurance et de l’industrie manufacturière se démarquent également. L’IA est principalement utilisée pour les tests, l’assurance qualité et la détection des vulnérabilités, mais les perspectives d’une utilisation élargie, notamment dans la conception d’interfaces et l’optimisation des processus DevOps, sont en forte hausse.
Paulo Rosado, PDG d’OutSystems, souligne que l’IA redéfinit les limites du possible dans le développement logiciel, permettant des projets de transformation souvent jugés impossibles à réaliser rapidement et à moindre coût. En parallèle, 71 % des responsables envisagent d’élargir l’intégration de l’IA dans leurs pratiques, entraînant une réévaluation du rôle des développeurs, qui passent d’auteurs de code à réviseurs et orchestrateurs de résultats produits par l’IA.
Cependant, cette confiance croissante dans la qualité du code généré par l’IA s’accompagne de préoccupations. La sécurité des données et la confidentialité demeurent des obstacles importants, identifiés par 56 % des répondants. De plus, l’intégration de l’IA dans des workflows existants et les enjeux réglementaires posent des défis non négligeables.
En somme, cette étude révèle un potentiel prometteur pour l’IA dans le développement logiciel, tout en mettant en évidence les défis que pose son adoption. L’avenir semble indiquer une nécessité d’adaptation des compétences et des structures organisationnelles pour tirer pleinement parti de cette révolution technologique.