### L’Institut de recherche de Nazca : Une avancée majeure dans l’exploration des géoglyphes péruviens
L’Institut de recherche de Nazca, rattaché à la Faculté des sciences humaines de l’Université de Yamagata, a récemment marqué un tournant décisif dans l’étude des célèbres géoglyphes de Nazca, au Pérou. Fondé en octobre 2012, cet organisme multidisciplinaire a pour mission de découvrir, comprendre et préserver ces mystérieuses figures inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Lors d’une conférence de presse à l’ambassade du Japon à Lima, l’institut a dévoilé les résultats d’une collaboration fructueuse avec IBM Research, ayant permis la découverte de 303 nouveaux géoglyphes grâce à un modèle de deep learning innovant.
Les géoglyphes de Nazca, qui s’étendent sur près de 450 km², sont des dessins monumentaux tracés dans le sol aride du désert, datant d’entre 500 avant J.-C. et 500 après J.-C. Ils incluent une variété de formes, allant des motifs géométriques aux figures animales, et sont réputés pour leur taille et leur précision. Leur préservation s’explique par leur localisation dans une région peu affectée par l’agriculture et les inondations.
L’Institut, dirigé par le professeur Masato Sakai, a utilisé des technologies de pointe telles que des images satellites et des drones pour cartographier ces géoglyphes. Avant cette collaboration, ils avaient déjà identifié 318 géoglyphes figuratifs. L’apport d’IBM, via des algorithmes d’intelligence artificielle, a multiplié par 16 le taux de découverte, facilitant l’identification de 1 309 zones à potentiel géoglyphe.
Les nouvelles découvertes se divisent en géoglyphes de type ligne et en relief. Les premiers, souvent gigantesques, sont associés à des rituels communautaires, tandis que les seconds, plus petits et souvent invisibles de loin, reflètent la vie quotidienne des Nasca, illustrant des animaux domestiques et des figures humaines.
Cette avancée ouvre des perspectives prometteuses pour l’archéologie, en permettant un relevé plus rapide et plus précis de ces sites anciens. Les chercheurs envisagent d’explorer davantage les zones identifiées par l’IA